Hôpitaux libyens et aide internationale !
Des milliers de manifestants ont été soignés dans les hôpitaux au cours des derniers jours. Les hôpitaux libyens demandent de l'aide, les médecins sont à court de médicaments, de bandes, de gaze...
L'un des médecins de l'hôpital d' Al-Bayda (dans l'est du pays) dit qu'ils sont débordés par le nombre de civils blessés ceci dès la première nuit de manifestation.
Ils ne sont c'est évident pas équipés pour faire face à l'ampleur des blessés et à la gravité des blessures.
"Nous avons des blessures qui ont été causées par des balles anti-aériennes"...
Un chirurgien orthopédiste à l'hôpital a montré à un journaliste une radiographie d'un fémur brisé... c'est indiscutable:
"Ils ont clairement tiré pour tuer!"... "Nous sommes des civils, personne ne peut s'attendre à ces choses, c'est pourquoi nous sommes confrontés à des pénuries des choses les plus élémentaires, comme de la gaze et des antibiotiques."
Des convois d'aide médicale sont partis du Caire, ils ont envoyé des fournitures et des chirurgiens. La plupart des blessures nécessitent des traitements spécialisés qui sont uniquement disponibles que dans les grandes villes.
Nous avons vu, dehors, une ambulance immobilisée et criblée d'une vingtaine d'impacts de balles, L'ambulancier a été amené à l'hôpital, malgré son état il a levé la main en signe de victoire quand il fut transporté au bloc opératoire... malheureusement victime d'un traumatisme sévère il n'a pas survécu.
Son crime: tenter de sauver des manifestants blessés.
Il apparaît légitime de s'étonner de la lenteur de l'aide internationale (au niveau de certains organismes gouvernementaux), deux semaines sont passées et bien des hommes, des femmes et des enfants innocents ont été abattus...pourtant le "Croissant rouge" et la "Croix rouge" (ainsi que d'autres organisations internationales) s'activent, mais les moyens sont insuffisants devant le carnage.
Beaucoup sont morts, leur crime: vouloir vivre libre, vouloir vivre dignement tout simplement il est vrai qu'on leur a donné, depuis plus de 40 ans, deux droits: Celui de se taire et celui de ne rien dire! Certes les morts ne parlent plus mais ils peuvent en dire long...long sur les pratiques de ceux qui mettent en avant pour gouverner : le profit, le profit de toutes choses et qui n'hésitent pas à exploiter encore et encore les pauvres gens.
Bien des pays suivent cet exemple, le peuple lui a toujours le mot de la fin.